American Horse (1840-1908)

Publié le par François Hameau

American Horse (1840-1908)

Connu sous le nom de "Young American Horse", il est probablement le neveu du vieil American Horse tué à Slim Butte en 1876. Il compte parmi les chefs pacifistes des Oglalas. Après le massacre de Wounded Knee de 1890, il devient un ambassadeur de son peuple auprès du gouvernement américain.

Pendant la guerre de Red Cloud, il participe en décembre 1866, avec Crazy Horse, à l'embuscade près de Fort Phil Kearny dans laquelle le capitaine William J. Fetterman et ses hommes trouvent la mort.

Après la signature du traité de Fort Laramie en 1868, American Horse s’installe à l’agence de Red Cloud. Il participe au "Wild West Show" de Buffalo Bill. En 1889, il accepte la réduction de la Grande Réserve Sioux, non sans avoir négocié avec le général George Crook afin d’obtenir pour les Lakotas les meilleures conditions possibles.

En 1890, quand se développe la Danse des Esprits, il s’efforce d’éviter les affrontements entre Blancs et Indiens. C’est lui qui, en décembre 1890, conseille à Big Foot de se rendre à l’agence de Pine Ridge afin d’y rencontrer Red Cloud, causant ainsi, sans le vouloir, le massacre de Wounded Knee. Dès le lendemain du massacre, American Horse est sur le terrain où, aux côtés du médecin indien Charles Eastman, il s’efforce de porter secours aux blessés. A la mi-janvier 1891, il encourage les derniers résistants indiens réfugiés au Stronghold à se rendre.

Le 11 février 1891, à Washington, American Horse s’exprime devant le Commissaire aux Affaires Indiennes. Après avoir rappelé brièvement les circonstances du massacre et cité plusieurs cas précis d’assassinats délibérés de femmes et de petits enfants, il conclue ainsi :

"En effet, nous sommes tous extrêmement tristes à propos de cette affaire. Je suis demeuré parfaitement loyal envers le gouvernement durant cette période troublée et, ayant tellement fait confiance au gouvernement et ayant été si loyal envers lui, mon désappointement a été très fort et je suis venu ici à Washington le cœur plein de très vifs reproches. En effet, cela aurait été tout-à-fait admissible si seuls les hommes avaient été tués. Nous en aurions été presque reconnaissants. Mais le fait d’avoir tué les femmes et plus spécialement les petits garçons et les petites filles qui sont destinés à être la force future du peuple indien, est la chose la plus triste de toute cette affaire et nous la ressentons de la manière la plus douloureuse."

A la fin de sa vie, American Horse dessine une remarquable histoire pictographique des Oglalas.

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