Abenaki
Nation indienne de l'Etat du Maine
Les Abenakis sont des Algonquins qui vivaient dans le Nord-Est des actuels Etats-Unis. Leur chef le plus connu est Samoset. Alliés des Français qui les convertissent au catholicisme, ils sont défaits par les Anglais et contraints, pour la plupart, de se réfugier au Canada.
Un peuple de la forêt
Les Abenakis constituaient une confédération de tribus dont les principales étaient les Passamaquoddys et les Penobscots. Les Micmacs et les Malecites étaient leurs alliés, ainsi que les Pennacooks qui avaient probablement fait partie autrefois de la confédération abenaki.
Vivant dans un pays trop froid pour pratiquer l’agriculture, les Abenakis étaient des pêcheurs, des chasseurs, et des trappeurs. Ils traquaient l’élan, le cerf et souvent l’ours, apprécié pour sa viande excellente et pour sa chaude fourrure. Ils vivaient dans des wigwams de forme conique recouverts d’écorce et de peaux et regroupés dans des villages entourés de fortes palissades.
Samoset
L’un de leurs chefs, Samoset, dont le village était installé sur la côte de l’actuel Etat du Maine, avait eu des contacts amicaux avec des pêcheurs anglais qui, depuis plusieurs années s’aventuraient le long des côtes américaines. Il avait appris un peu d’anglais.
Au mois de mars 1621, alors qu’il séjourne chez les Wampanoags, il se présente devant un village occupé par des Puritains anglais, les "Pilgrim Fathers" débarqués du "Mayflower" à l’automne précédent. Il souhaite la bienvenue aux colons en anglais. Samoset revient quelques jours plus tard, en compagnie de Squanto, un Wampanoag, apportant des vivres. Puis il organise une rencontre entre les colons et Massasoit, le chef des Wampanoags. Samoset aide les colons à cultiver les plantes indigènes, à chasser, à pêcher.
Durant les années qui suivent, Samoset vend aux Puritains anglais plusieurs milliers d’hectares de terres indiennes.
Alliés des Français
Au milieu du XVIIè siècle, des Français entrent en contact avec les Abenakis et les convertissent au christianisme. Les Abenakis demeureront les fidèles alliés des Français. Dans l’été 1675, en représailles aux provocations des Anglais qui convoitent leur territoire, les Abenakis ravagent plusieurs colonies de Nouvelle-Angleterre. Les Anglais décident alors de tendre un piège à une délégation d’Abenakis, de Wampanoags et de Narragansetts venue parlementer et s’emparent des Indiens désarmés. Certains sont pendus, les autres emmenés en esclavage. Alliés aux Français, les Abenakis massacrent en 1690 une centaine d’habitants du village anglais de Schenectady dans l’actuel état de New York et, deux ans plus tard, ils s’attaquent à la colonie d’York.
Détruits par la variole
Les épidémies de variole se succèdent, réduisant fortement la population abenaki. Epuisés par les maladies et la guerre et peu soutenus par leurs alliés français, les Abenakis déposent les armes en 1754, après un dernier combat à Norridgewock. Les survivants doivent fuir au Québec. Pourtant sept cents guerriers abenakis combattront aux côtés des Américains et des volontaires français de La Fayette durant la Guerre d’Indépendance américaine.
Les Abenakis possèdent actuellement une réserve dans l’Etat du Maine et deux autres dans la province de Québec, sur la rive sud du Saint-Laurent.